unnamed

Terre, résine 
50cmx50cm  

DSC_9213-copie

Détail

DSC_9308

Terre, acrylique 
50cmx50cm  

DSC_9675 3

Ghassoul, résine, clous
50cmx50cm  

DSC_9656

 

De l'argile blanche à la terre brune de Tameslhote, 2020 
Quatre carreaux de 50 cm x 50 cm
 

Cette série se situe à l’intersection de deux forces ; l’une est l’articulation entre une "natura naturens" (c’est-à-dire une nature naturante, la nature comme un processus en soi) et la main de l’homme, l’autre est une tension entre l’homme naissant, mortel et la "natura" mettant en acte le mouvement, quelque chose d’infini.

Cette terre en tant que nature naturante s’exprime d’elle-même sur la toile tendue ; la rétention d’eau révèle des failles, laissant apparaître ses traces sur le coton. La pièce se manifeste ainsi sur le mode de la perte, de l’éloignement, comme si ce qui se donnait se retirait dans un même espace-temps.

Essentiellement, cette œuvre met en acte, elle transforme l’objet en mouvement, c’est une forme en formation. Quelques jours plus tard, ce processus naturel se voit être interrompu par l’apposition d’un processus chimique exécuté par ma main - une résine polyglass coulée sur le carreau de terre -. En me réappropriant la matière, en figeant la terre, il s’agit moins d’une tentative de cristalliser le temps en une forme qui le rendrait ainsi éternel qu’une prise de contrôle sur la "nature naturen"s. In fine, au fil des semaines, le carreau étant placé en extérieur au contact de la pluie, le processus naturel est réactivé ; inexorablement, les couches de résine craquellent de l’intérieur et de l’extérieur. Ainsi, au creux de ce carreau de terre se rejoue la métonymie d’une nature naturante bouleversée par le geste de l’homme, et d’une nature qui reprend le dessus sur la main de l’homme.