K O S M, 2019
Pierres, os, fils, structure métalique  
1m x 1m x 2m

La composition de cette oeuvre présentée est le résultat d’une association d’éléments qui donnent à voir une propriété émergente. Les pierres apparaissent alors comme des corps célestes qui depuis la nuit des temps font l’objet de questions existentielles. L’Homme, en perpétuelle quête de sens, a toujours cherché à expliquer son existence, celle des choses qui l’entourent et sa place dans cet ensemble hétérogène.

Basée sur l’essai « L’homme Moïse et la religion monothéiste » de Freud, cette pièce questionne la la fonction de la construction de mythes, ainsi que leurs voies de transmission. Comme un travail d’archéologue, dans le désert du Sahara, les os, des pierres, ont méticuleusement été collecté pour retracer un fragment de l’Histoire a n d’établir un dialogue universel. Alors que chaque l représente les liens entre les êtres humains, memento mori et mythes cosmogoniques sont invoqués par la présence des os et des pierres qui tendent à créer une nouvelle constellation. « Ainsi peuvent être simultanément engendrés, les mythes eux-mêmes par l’esprit qui les cause, et par les mythes, une image du monde déjà inscrite dans l’architecture de l’esprit. » (Claude Lévi-Strauss, Mythologiques : Le cru et le cuit, 1964). En dialogue avec les éléments suspendus, un sol craquelé se révèle sous nos pieds. Les clous, apparaissent alors comme des corps étrangers, déracinés. Le ghassoul, ici employé comme un symbole de pureté (en arabe l-gasul, « ce qui lave ») a été dissous dans l’eau puis appliqué à la main. On assiste à une réappropriation de la matière, de la terre, tout en la laissant s’exprimer par elle même : la rétention d’eau révèle les failles et inscrit son empreinte sur la toile tendue.