Aliénation, 2019 
Résine, cage en métal oxydé
 

Alors que la psychanalyse lacanienne décrit la folie comme un type de causalité psychique indépendant de l’organisme, la psychiatrie devient une branche des neurosciences et la parole disparaît au proft d’un prisme scientiste. Or, la perdition d’expérience fondamentale du rapport à l’autre ne conduirait-il pas à l’oubli et à la perte de son identité, de son individualité ?

Comme un cri étouffé, ces têtes, dont le trou laisse imaginer l’incision d’une lobotomie porte en elle les stigmates de l’aliénation. Répliqués à l’identique, ces fragments apparaissent comme la disparition de l’histoire singulière du sujet. Et ces corps, dépossédés, semblent vouloir se rendre d’autant plus visible par leur absence.

Accueillir la parole de l’autre comme une langue étrangère, permettrait alors la restitution de « la valeur humaine » de la folie.